Technique de réparation/consolidation des interrupteurs de vitres sur 964
Ces sales interrupteurs de 911 sont fragiles, pour ceux qui utilisent beaucoup leur auto, nous sommes régulièrement confrontés au problème de l’interrupteur cassé. Quand la vitre est levée, à la limite ce n’est pas trop grave, mais quand la vitre est coincée en bas c’est une autre histoire, surtout si on se gare en ville ou qu’il se met à pleuvoir…
Bien entendu, il y a la solution d’urgence qui consiste à inverser les interrupteurs pour relever la vitre, mais ensuite il faut en commander un neuf, attendre qu’il arrive et en plus payer la pièce.
En général, au début l’interrupteur se coince soit en haut, soit en bas, mais on arrive à le remettre en place manuellement. Plus tard, il se coince totalement et la vitre est bloquée.
Explication : il y a deux ergots en plastiques de chaque côté de l’interrupteur (la pièce mobile que l’on actionne). Ces ergots ont pour fonction de permettre au cache de garder en pression la pièce mobile en appuyant dessus tout en lui permettant de basculer de haut en bas. Je dis en pression car les cylindres dont nous parlerons ensuite sont positionnés sur des ressorts, mais sans être attachés à ces derniers.
Lorsque l’ergot ou les ergots cassent (et cela arrive souvent), les cylindres ne sont plus maintenus en pression sur les lames de contact et du coup sortent de leur logement. Ces cylindres ont pour fonction d’appuyer sur les lames métalliques incurvées qui permettent le contact d’un côté ou de l’autre (pour lever et baisser les vitres). Quand ils sortent de leurs logements, par définition ils n’appuient plus sur les lames et ces dernières, non attachées, se mettent de travers et tout se bloque.
Le tout tient donc à ces petits ergots en plastiques, le reste étant à mon avis incassable.
On y va :
Ensemble monté :
Tout ce qui ressemble à un boîtier d’interrupteur. Au premier coup d’œil, on peut penser que le tout est scellé et indémontable, il n’en est rien !
Démontage :
En retournant le boîtier, on repère des interstices permettant de glisser un tournevis fin :
Il faut faire levier et défaire le cache supérieur. D’abord d’un côté, puis de l’autre.
A ce moment là, on libère toutes les pièces indépendantes et non attachées.
- Cache,
- Cylindres en plastiques,
- Lames métalliques de contact,
- Boîtier principal,
- bouton de commande.
On constate que les petites pièces en métal fixées à l’extérieur du boîtier et permettant à l’interrupteur de tenir dans la porte de la voiture sont écartés (flèche).
En réalité elles sont maintenues collées au boîtier grâce au cache que l’on vient de virer. Il faudra penser à les repositionner au remontage.
Voilà une photo du remontage où l’une est bloquée et l’autre non :
Schéma d’ensemble :
La commande se décompose de la pièce mobile sur laquelle sont fixés les deux cylindres en plastique qui reposent sur les ressorts (les ressorts semblent fixés dans la pièce et ne sont pas sortis de leur logement en ce qui me concerne).
Ensuite nous avons les deux lames de contact qui sont juste posées dans le boîtier (on ne peut pas se tromper de sens, elles sont interchangeables d’un côté ou de l’autre et d’avant en arrière).
Nous avons également les cylindres en plastique non fixés dans leurs logements situés sous la pièce mobile.
Et enfin le boîtier lui-même et son cache.
Première chose à faire :
En général, lorsque l’on en arrive à démonter l’interrupteur de vitre, c’est qu’il est cassé… Et du coup le ou les ergots en plastiques sont cassés. La première chose à faire est de le ou les recoller avec une colle spéciale plastique qui soude par vulcanisation.
Si ils ont été perdus, il est toujours possible de recoller un autre bout de plastique de la taille d’un quart de tête d’épingle taillé de façon arrondie.
Le remontage :
- Positionner les cylindres en plastiques dans leurs logements,
- Positionner les lames en métal dans le boîtier,
- Positionner la pièce mobile dans le boîtier,
- Poser le cache sur le boîtier en faisant attention à l’aligner sur les ergots de la pièce mobile. En même temps, il faut presser les plaques de métal situées à l’extérieur et permettant la fixation dans la portière contre le boîtier et les fixer grâce au cache qui les maintien. (regardez mes doigts)
Avant pression :
Après pression :
Voilà un interrupteur tout neuf qui tiendra encore quelques temps.
La réparation est très facile et pour sortir l’interrupteur de la portière, il suffit de tirer dessus en faisant un peu levier avec l’ongle.
A l’intérieur de la portière se trouve une broche qui se fixe sur l’interrupteur ; on ne peut pas se tromper de sens, donc pas la peine de repérer quoi que ce soit pour le remontage.
Ce coup ci, c’est tellement simple à faire que vous n’avez pas mérité une bière !
Autre technique pour rendre l’interrupteur indestructible (niveau plus élevé, je viens de le faire en 8 minutes chrono) :
On fixe la pièce mobile sur un étau
On perce avec une mèche à métal de 2,5 directement à l’emplacement des ergots que nous avons préalablement totalement limé.
On se retrouve avec un beau trou de part en part
Ensuite on choisi un clou du bon diamètre pour l’enfiler dans le trou… après l’avoir scié à la bonne longueur avec une scie à métaux
Vérification de la longueur :
Remontage :
On doit à ce moment là couper une petite partie des ressorts (1 mm), que l’on arrive à retirer de leurs logements à l’aide d’un tournevis fin. Pourquoi ? Tout simplement car le clou passé à l’intérieur du trou raccourci d’un mm le logement des ressorts et des cylindres et si l’on ne coupe pas une partie des ressorts, les cylindres se retrouvent dehors et le remontage n’est pas possible. Et puis je vous dis de faire comme ça un point c’est tout.
Bon, pour ceux qui ont choisi le deuxième système, vous avez droit à une petite bière.
Bon ben voilà pour ceux que ça amuse. Ce n'est pas une question d'économie de bout de chandelle, c'est un réel avantage car les possesseurs de 911 à vitres électriques ont presque tous connu ces soucis et toujours au mauvais moment, pluie, autoroute...
Bon bricolage
Seb