Ceci est un coup de gueule !
PUMSD
s’attaque aux ralentisseurs illégaux du Var... Il faut que ça fasse tâche d'huile partout en France !
ralentisseur illégal
Fin 2017, la mairie de Roquebrune-sur-Argens (Var) avait acceptée de prendre en charge les réparations d’une Ferrari abîmée sur un ralentisseur hors-la-loi. Thierry Moldo et l’association « Pour Une Mobilité Sereine et Durable » (PUMSD) vont désormais plus loin et assignent en justice – en partenariat avec la FFMC du Var (*) – la métropole Toulonnaise ainsi que le Conseil Départemental du Var.
Environ 500-700 ralentisseurs pour Toulon, et environ 1000-1200 ralentisseurs pour le Var, sont jugés illégaux au regard de la loi. PUMSD ne demande ni plus ni moins que la destruction des-dits « dos-d’âne », ou leur mise en conformité. Il faut dire que ces « ralentisseurs » sont de vrais casse-rein la plupart du temps et provoquent des accidents.
Même en passant moins vite que la vitesse maximale préconisée, de nombreux carters en font les frais. Pire, des accidents sont à déplorer. Malheureusement, cela va même jusqu’à provoquer la chute de deux-roues, et même la mort. L’association se bat aussi pour que les préjudices matériels et physiques soient pris en charge.
Le Var n’est évidemment pas le seul département touché par la folie des ralentisseurs. Ces véritables marches fleurissent partout en France, au mépris le plus total des lois. Les usagers de la route victimes de ces ralentisseurs sauvages peuvent contacter l’association PUMSD qui les orientera. De même, l’association met à disposition un « kit » pour vérification des ralentisseurs, et éventuelle mise en demeure des maires ou autres responsables de la voirie si un ralentisseur illégal est implanté.
A noter que, suite au règlement amiable entre les parties, les ralentisseurs illégaux de la ville de Roquebrune-sur-Argens où la Ferrari avait été abîmée ont été supprimés. A la place, une zone chicanée permet de ralentir le flux de circulation.
Des normes strictes, presque jamais respectées
Pour rappel, les normes en matière de ralentisseurs sont très strictes. Ils ne peuvent pas dépasser 10 cm de hauteur (1 cm de tolérance) et les pentes des rampes d’accès sont faibles (entre 7 et 10%). Sur un modèle trapézoïdal, la rampe doit faire entre 1 et 1,40 m de long. Surtout, le plateau doit faire entre 2,5 à 4 m de long (pas plus). Sur un modèle arrondi, la longueur totale doit être 4 m (pas plus). Or, bon nombre de ralentisseurs sont raccourcis et deviennent de véritables tremplins, même à 30 km/h. Quant à l’attaque des rampants (le bout du ralentisseur), elle ne peut dépasser les 5 mm !
D’autres normes sont allègrement piétinées par les pouvoirs publics. On trouve des rampes d’accès pavées, ou des coussins berlinois (ces saute-mouton en caoutchouc rouge dont le revêtement n’a pas le coefficient d’adhérence de 0,45 requis par la loi) implantés au mépris de la législation. Ils vont forcément par 2, et doivent être implantés entre 70 cm et 1 m du bord de la chaussée par exemple.
Les infractions possibles lors des implantations sont tellement nombreuses qu’il est difficile de tout lister : pavés (n’ont pas le coefficient de frottement supérieur à 0,45 requis), bacs à fleurs, potelets ou rambardes sur les côtés des ralentisseurs, doubles ralentisseurs, etc. Dans le cas des potelets ou des rambardes, certains empêchent même le passage d’une poussette ou d’un fauteuil roulant.
Tous les coussins berlinois hors-la-loi
« Le décret de 1994 doit s’appliquer dans son intégralité. Pour précision, il spécifie entre autres, l’interdiction des ralentisseurs à l’approche des ronds-points, sur les voies à grande circulation, recevant plus de trois mille véhicules par jour, et sur celles empruntées par les transports en commun. Les fameux coussins berlinois ne sont pas plus conformes. » déclare-t-on chez PUMSD.
Mais, à ces implantations hors-la-loi, les pouvoirs publics ajoutent bien souvent des entretiens négligés. Négligence coupable de nombreuses chutes, de piétons, de cyclistes, de deux-roues motorisés. Négligence coupable de dégâts matériels. Dans certains cas, les ralentisseurs sont installés au préalable à la signalisation (verticale et horizontale) pourtant obligatoire. Certains maires vont même jusqu’à installer des ralentisseurs (les jaunes et noirs très cassants) qui sont uniquement autorisés sur voie privée.
Enfin ça commence à bouger ; pour amplifier le ras le bol, car ils sont totalement illégaux !
Écrivez à maireautophobe@gmail.com pour avoir les textes de loi et faites un courrier au maire pour le mettre en demeure de les détruire.