Essai Ferrari F430
Bon j’étais un peu resté sur ma faim en 2011 quand j’avais été cherché mon croco : j’avais eu la chance d’essayer une F430 sur quelques kilomètres mais pas assez pour se faire une opinion.
Et puis mon ‘Pa a été piqué par une étrange bestiole : quelques mois plus tard une F430 était là :
Mais 'Pa j'aime bien mais c'est pas mon style mais c'est bô donc :
« Bon faudra pas jacter que je crache dans la tambouille façon troufions même si comme trottinette y en a qui tape moins aux ardents. » (si vous avez rien dans le valseur coté dico cherchez argot)
La F430 est dans la lignée des belles silhouettes de Maranello à moteur central.
Elle est rouge, pas de faute de gout, sa ligne basse et large, allie à la fois des contours galbés avec des lignes tendues : le design est pur et dur : Ferrari !
De derrière elle nous fait les yeux rond et c’est la tradition depuis la 308, avec les contours en carbone, la plaque de police est encadrée par les sorties d’échappements rondes et noires, le tout souligné par un extracteur d’air noir mat.
Déjà ça s’annonce bien en ouvrant la porte du garage…
Et puis bien sûr les fameux rétroviseurs à deux branches : ça commence à devenir sérieux.
De trois quart avant ou arrière rien à redire c’est à la fois massif et acéré, bien posé sur des superbes jantes.
Le capot avant court, plonge vers les deux énormes entrées d’air, grille nid d’abeilles surlignée chacune par un projecteur effilés en triangle.
Voilà c’est une joli bestiole qui dort…
Les portières son longues, longues et lourdes :leur épaisseur, en partie due au galbe vers les entrées d’air arrières, est impressionnante.
Et puis ces rétroviseurs : rien que pour ça…
Bon l’habitacle est aussi au rendez vous : c’est Italien et soigné.
Les sièges sports avec écusson sont carrés et superbes avec les surpiqûres rouges : on est en plus bien assis dedans et on trouve vite ses marques.
Le meilleur reste à venir : le tableau de bord est articulé autour du contour jaune : gradué jusqu’à 10 000 zone rouge à 8 500 : le rapport enclenché est affiché au centre, à droite le compteur (seul erreur pour le permis) type quart de brie est analogique et graduée de 30 en 30 : hihi.
Les 3 jauges (bon ça sert à rien ou presque sauf l’essence ) sont à gauches.
Et la tuerie pour moi c’est le volant ( Docteur Porche a quand un vrai volant) : les palettes , le bouton start, les 5 modes de réglage (race et sport c’est top) …
Contact : rien : « bouseux t’as pas appuyé sur Start » : pop et broubroubrouWOUHAhAH : et maintenant ça cause : le V8 à 90°, 2 x 2 ACT, 32 soupapes de 4 308 cm3 , 490 cv s’ébroue dans un feulement qui donne le frisson…
Pas de levier de vitesse : juste 3 boutons : ça suffit car le reste se passe avec les palettes.
Bon on démarre en mode sport et tout de suite hormis le gabarit de la bête tout est déconcertant de facilité :
Les commandes tombent parfaitement sous la main, l’accélérateur et les freins (céramiques) sont doux et pas tempétueux au moindre effleurement.
On quitte gentiment la ville et on arrive sur les larges départementales d’Auvergne en montagne : son terrain le jeu.
La direction est légère, précise, le train avant est incisif et s’engage comme une balle dans les courbes qui s’enchainent, le train arrière suit en douceur étonnant, mais c’est un moteur centrale !
Vraiment le châssis est une réussite : on sait allier confort, amortissement, précision de conduite.
La boite de vitesse est impériale : tu accélères et tu tires sur la palette (comme une gâchette )la vitesse passe avec un léger à coup, le mieux c’est quand tu rétrogrades : tu tires sur la palette et comme l’éclair le rapport tombe avec un léger rétrogradage imitant le talon pointe : super la mitraillette quoi.
Si tu le fais pas elle rétrograde toute seule, un deux ou trois rapport : t’inquiètes et occupes toi d’appuyer sur les frein céramiques et pardon d’effleurer : la puissance et la capacité de ralentissement sont sans pareil : on doit gagner 20 % mini par rapport à l’acier…
Je n’ai pas encore parlé de la musique mais elle est là!!! : le V8 chante dans un grondement qui devient strident mais à condition d’atteindre 8 700 tr (hihi) : le compte tour s’illumine au fur et à mesure, et l’échappement à valve fait le reste : la mélodie ! (de toute façon impossible d'être discret et c est pas fait pour ça)
Le moteur est très très nerveux pour un atmosphérique, il est disponible bas dans les tours et dès 3200 ça s’envole, ça pousse encore et encore, seul ( et rare défaut) le léger manque de couple par rapport à un turbo. (on dira qu'en accélération c'est un peu moins vif et brutale mais après il a tellement d'allonge qu'il est là)
Rassurez vous les performances sont au rendez vous, je dirais que tout est si facile que on ne s’en rend pas compte : c’est là le piège : moteur, châssis, boite : tout est fait pour rouler vite et bien, trop vite si on regarde pas le ch’ti cadran: mais une Ferrari c’est un peu fait pour ça.
Mais paradoxalement au fil des kilomètres on reste serein : c’est bizarre mais le potentiel est tel que à l’inverse, il impose une certaine sérénité : le V8 chante, la boite lui fait faire ses vocalises et on roule c’est tout : avec une telle auto rien ne sert de s'affoler tout va bien.
Voilà, j’ai eu la chance de parcourir en deux jours plus de 250 km sur routes et petites routes avec une superbe compagne de passion automobile !
(Merci donc à mon ‘Pa pour cet essai.)
PS :
je corrigerai les fautes plus tard
PS 2 : bon c'est Féfé donc fénoménal
PS 3 : faut acheter une perruque et des Ray Ban : ils m'ont reconnus
PS 4 : et bien rien